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PAULETTE CALLABAT

 

1923-2005

Les grandes phases de son histoire

 

                  Paulette Callabat naît le 6 septembre 1923 à Carcassonne d'une mère très pratiquante et d'un père éloigné de la foi. Enfant elle reçoit, dans une école libre,  un enseignement chrétien qui l'a marquée et elle participe à la Croisade eucharistique.

 

             Elle éprouve le désir de concrétiser  sa réponse à l'appel au don total pour le Monde  Ouvrier  en entrant au Carmel et annonce sa décision à ses parents à la Pentecôte 1943. Malgré la souffrance de sa mère et la révolte de son père, elle démissionne  de son travail pour entrer dans la communauté religieuse. Et soudain, elle ressent  un barrage intérieur pour le Carmel. Elle écrira plus tard sur cet évènement :           «  Seigneur, je suis à Toi et mon cœur est plein de joie et je te remets ma vie, fais en ce que tu voudras ».

 

               En continuant son militantisme dans  la JOCF elle sentait qu’il était possible de donner toute sa vie  au Seigneur en restant au cœur du monde. Engagée aussi dans le Monde rural elle voit la naissance du M.F.R. et reçoit des échos de la fondation des Aides Familiales Rurales.

 

               De 1948 à 1951  elle s'installe  à Peyriac–Minervois dans l'Aude comme Aide Familiale Rurale. C'est aussi la période des  Maisons Familiales de Vacances et de la vulgarisation Ménagère. En octobre 1951 elle est appelée à la permanence de Carcassonne du MFR et à celle des Aides Familiales Rurales pour la région. Elle participe aux Conseils Nationaux et aux équipes nationales du M.F.R.

 

             En  consultant une notice de Caritas Christi, elle y perçoit un nouvel élan pour répondre à l'appel de Dieu. Le 9 Février 1958 elle entre dans cet Institut séculier.

 

             Venue à Limoux avec l’équipe qui a succédé aux Frères des Ecoles Chrétiennes  en Septembre 1958, elle va connaître une participation très grande à la vie et au développement de l'Institution Saint-Joseph en tant que secrétaire de direction. Ce sera pour elle un lieu de formation des jeunes mais aussi de leurs mères dans un réel souci de développement intégral. Elle prit sa retraite anticipée de St-Joseph  le 15 septembre 1982  pour être embauchée comme responsable salariée de la catéchèse du secteur pastoral en octobre 1982 et ce jusqu'en Juillet 1991.

 

            Elle consacrera désormais son temps à la catéchèse et à son quartier  où elle s'était engagée depuis longtemps, à l'alphabétisation des  immigrés,  au soutien scolaire des enfants,  à la rencontre des cultures avec les femmes musulmanes  et à l'engagement de solidarité dans les associations locales pour défendre les droits des plus petits.

 

          Elle décède accidentellement le 27 Juillet 2005 à  Limoux renversée par une auto à un passage pour piétons.

 

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Sa manière de vivre

 

 

         L'équilibre

      

         Paulette, comme tout le monde l'appelle, dispose d'un caractère bien trempé. Douée de grandes qualités, notamment d'une :intelligence vaste qui savait aborder ou réfléchir dans des domaines aussi   différents que la vie de la femme, les problèmes professionnels, l’Eglise ou la politique, elle ne faisait jamais étalage de ses connaissances mais savait donner le bon conseil au bon moment , tout en respectant le choix de l’autre avec justesse et largeur de vue. Discrète, elle parlait peu et pas du tout d’elle.

 

             Son tempérament  solide et équilibré exigeait d’elle et des autres un travail minutieusement fini, avec un bon sens rural. Paulette montrait toujours un visage souriant et joyeux.  Et ceci en toutes circonstances : quelle soit vraiment joyeuse ou qu’elle veuille être témoin de la joie de Dieu.

 

         L'humilité

 

           Mais la vertu qui lui est reconnue unanimement est l'humilité : Paulette était humble.

Elle ne se mettait pas en  valeur, acceptait les remarques désobligeantes essayant de mettre en valeur les qualités et le travail des autres. Elle savait remarquer les mouvements naturels qui portaient à l’orgueil et le disait en toute simplicité.

 

         La prière       

 

       Paulette était une priante. C’est dans la prière, dans la rencontre régulière avec son   Seigneur que Paulette puisait les moyens de vivre dans l’Amour de Dieu et des autres (messe quotidienne, oraison et oraison de la vie  selon la formule de Caritas Christi : "que toute la vie devienne prière").

 

       

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      

 

 

 

 

 

 

 

 

          Le service

 

      Sa façon de rendre service ou d’aider était toujours présentée comme un cadeau qu’on lui offrait. Paulette aimait la vie, la vie en société et la fête,  à  l’aise dans tous les milieux,  ne se regardant pas, mais cherchant à faire plaisir et à rendre service là où elle se trouvait.

 

          Curieuse d’histoire et de la culture des autres,  elle lisait beaucoup.   Elle savait écouter, remarquer les gestes et les coutumes qui marquaient une appartenance, et en cherchait les origines. Paulette était aussi très présente avec beaucoup d'affection à sa famille proche et éloignée. Elle a eu soin de son papa pendant de longues années et souffrait de son indifférence religieuse.

 

 

        Ses engagements au service de ses frères

 

 

         «  Servir »  était pour elle, à la fois une œuvre spirituelle et un service concret accompli en laïque :

 

  • Une œuvre spirituelle dans le désir de répondre à l'appel de Dieu par le don de sa vie pour l’Eglise et pour le monde, par la prière, le silence, la méditation et l’oraison de la vie.

  • Un service concret  par des engagements institutionnels  dans la vie sociale, économique comme le Conseil des 'Francas'  pour l'organisation des mercredis et des vacances, le comité de quartier, l'association de locataires, la C.S.CV.

 

          Mais aussi par des engagements d’Eglise comme le Comite Diocésain de la J.O.C.F, du M.F.R, le Conseil national du M.F.R., le Conseil d’administration et de Direction de l’Institut St Joseph, le Comité économique de la paroisse, la responsabilité dans l’équipe locale et l'équipe  diocésaine de la catéchèse, les Chrétiens relais du quartier, et  ensuite le dialogue islamo-chrétien. Dès son approche du monde musulman, elle avait acheté une édition en langue française du Coran pour mieux comprendre les familles et leur culture, leur foi et leur religion. Elle cherchait à collaborer avec des instances de dialogue Islamo Chrétien.

 

        Elle était donnée aux autres par des services de proximité allant de la communion aux malades, les visites aux personnes seules, l'accueil chez elle de personnes en difficultés, aux dépannages matériels de familles en difficultés en allant servir comme aide familiale bénévole, ou le dépannage des prêtres quand ceux-ci n’avait personne pour faire la cuisine. Puis ce fut le lancement de 'l’aide aux devoirs' où il ne s’agissait pas de soutien scolaire, mais d’une équipe de bénévoles recrutées parmi ses amies qui s'engagent, tous les soirs, à venir une heure faire faire les devoirs aux enfants qu'ils soient maghrébins  ou non.

 

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